Berater zeigt den Kunden, wie der Schallschutz am Fenster verbessert werden kann

Le bruit, facteur de maladie – que faire ?

Combien de temps le bruit ambiant peut-il être considéré comme tolérable et à partir de quand devient-il malsain ?

Disons-le d’emblée : parmi tous les risques environnementaux, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère le bruit ambiant comme l’un des plus problématiques pour la santé. L’OMS définit dans sa charte de 1946 la « santé » comme « un état complet de bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (physiques) » [1]. Selon l’institution, la seule prise en compte de l’intégrité physique ne peut pas donner une image complète de la santé. Sur la base de cette définition, elle a identifié et défini comme effets sur la santé la pollution sonore chronique, les troubles du sommeil auto-déclarés ainsi que la dégradation de la qualité de vie et du bien-être général.

Afin de contrer les bruits dangereux pour la santé, l’OMS a publié en 2018 de nouvelles lignes directrices relatives au bruit ambiant pour la Région européenne [2]. Sur la base des connaissances scientifiques actuelles, les experts y ont catégorisé les effets du bruit sur la santé comme effet critique (« important health outcome »).

Effets sanitaires du bruit ambiant identifiés [1]

Effets déterminants sur la santé

  • Maladies cardio-vasculaires
  • Nuisances sonores chroniques
  • Troubles du sommeil
  • Dégradation de la cognition
  • Lésions auditives permanentes et acouphènes

Effets importants sur la santé

  • Atteintes prénatales et fausses couches
  • Effets sur la qualité de vie, le bien-être général et la santé mentale
  • Effets métaboliques
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Lignes directrices pour différentes sources de bruit

L’objectif des nouvelles lignes directrices de l’OMS consiste à protéger pleinement les personnes contre les effets négatifs du bruit ambiant sur la santé. Dans ce but, des recommandations sanitaires sont mises à la disposition des décideurs pour la pratique politique. Elles portent sur cinq sources de bruit :

  • trafic routier
  • trafic ferroviaire
  •  trafic aérien
  •  bruit des éoliennes
  • bruit lors de la pratique d’activités de loisirs

Des valeurs guides détaillées sont fournies pour chacune de ces sources de bruit, aussi bien pour le niveau sonore continu (Lden) en journée que (Lnight) pour la période nocturne. Il existe aussi des recommandations spécifiques à chaque source pour la prise de mesures contre le bruit.
L’OMS recommande une valeur d’exposition maximale pour chaque source sonore, assortie d’un certain degré d’intensité. Si cette valeur est dépassée, les experts considèrent avec certitude qu’il peut y avoir des effets sur la santé. Dans le cas d’une « forte recommandation », l’OMS estime que dans la plupart des cas, elle peut directement être adoptée comme directive politique. Les experts sont alors convaincus que l’effet souhaité l’emporte sur les éventuels effets indésirables si la recommandation est suivie. Pour une « recommandation conditionnelle », l’effet n’est pas aussi clair compte tenu des différents intérêts et ressources nécessaires.

Exemple du bruit du trafic routier
Recommandations de l’OMS relatives au bruit du trafic routier :

-Exposition moyenne (Lden)
Il est recommandé de ne pas dépasser un Lden de 53 dB(A), car au-delà de ce niveau de bruit continu, le trafic routier est associé à des effets nocifs sur la santé. L’OMS considère cette recommandation comme forte.
-Exposition au bruit nocturne continu (Lnight)
Il est recommandé de ne pas dépasser un Lnight de 45 dB(A), car au-delà de ce niveau de bruit continu, les nuisances sonores du trafic routier nocturne sont associées à des effets néfastes sur le sommeil. L’OMS considère cette recommandation comme forte.

Mesures de protection contre le bruit

Afin d’atténuer les effets sur la santé, l’OMS recommande aux responsables politiques de prendre des mesures appropriées pour réduire l’exposition au bruit du trafic routier supérieur aux valeurs guides recommandées. Parmi ces mesures concrètes, il recommande de réduire le bruit du trafic routier à la fois à la source et sur le trajet entre la source et la population concernée par la modification de l’infrastructure. L’OMS considère cette recommandation comme forte.
Les mesures réglementaires (p. ex. une vitesse réglementaire de 30 km/h dans les zones urbaines), des mesures techniques (p. ex. l’utilisation de pneus peu bruyants) et des mesures de construction (p. ex. la pose de revêtements de chaussée réduisant les émissions sonores).
En Suisse, les valeurs limites d’exposition sont ancrées dans l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB) et s’appuient sur la Loi sur la protection de l’environnement (LPE). Cette dernière définit trois types de valeurs limites d’exposition [3]:

  • Les valeurs de planification sont applicables à la construction de nouvelles installations bruyantes ainsi qu’à la délimitation et à l’équipement de zones à bâtir pour les bâtiments sensibles au bruit (habitations).
  • Les valeurs limites d’immissions fixent le seuil à partir duquel le bruit perturbe nettement la population dans son bien-être. Elles s’appliquent aux installations bruyantes existantes et aux permis de construire pour les bâtiments sensibles au bruit (logements).
  • Les valeurs d’alarme représentent un critère pour déterminer l’urgence des assainissements et l’installation de fenêtres antibruit.

En Suisse, les valeurs limites d’exposition sont plus sévères pour les zones uniquement résidentielles que pour les zones où des activités commerciales sont aussi autorisées (« degré de sensibilité » dans le tableau qui suit).

Valeurs limites d’exposition selon l’Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit

Valeurs limites d’exposition selon l’Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit [3]

Fenêtres antibruit

Il incombe pour l’essentiel à la politique de mettre en œuvre les mesures de protection contre le bruit correspondantes. Toutefois, il est aussi possible de prendre des mesures en matière de planification, de construction, d’architecture et dans sa propre maison afin de réaliser une protection efficace contre le bruit. Dans ce but, les fenêtres insonorisées rendent de précieux services.

Les fenêtres modernes à isolation phonique, comme celles destinées aux nouvelles constructions et aux rénovations de 4B, disposent de trois niveaux d’étanchéité et, avec le vitrage correspondant, elles assurent une réduction du bruit atteignant jusqu’à 45 dB. Cela permet une perception subjective du bruit réduite jusqu’à 97 %. Avec un bruit extérieur de 75 dB, comme c’est le cas pour une route très fréquentée, seul un niveau de 40-55 dB est audible dans la pièce.

Sources:

Cf. « OMS, Lignes directrices relatives au bruit dans l’environnement dans la Région européenne. Évaluation technique du bruit des nouvelles lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé sur le bruit ambiant pour la Région européenne », édité par l’Office fédéral de l’environnement allemand

[1] https://www.umweltbundesamt.de/sites/default/files/medien/1410/publikationen/190805_uba_pos_who_umgebungslarm_bf_0.pdf

WHO Regional Office for Europe (2018). Environmental Noise Guidelines for the European Region. Copenhague : WHO Regional Office for Europe

[2] https://www.who.int/europe/publications/i/item/9789289053563

[3] https://www.bafu.admin.ch/bafu/de/home/themen/laerm/fachinformationen/laermbelastung/grenzwerte-fuer-laerm/belastungsgrenzwerte-fuer-laerm.html